Abstract
L´article se propose de montrer que l’islamisme s’inscrit, pour une large part, dans une dynamique d’intégration au jeu politique constitutionnel. Les limites à cette intégration ne viendraient donc pas de ses caractéristiques propres, mais de la situation que lui font les régimes en place dans le monde arabe, c’est-à-dire des caractéristiques des régimes eux-mêmes. C’est donc, à partir d’une meilleure analyse de leurs ressorts, que l’on doit réfléchir à la trajectoire politique des partis à référence religieuse. En ce sens, selon l´auteur, l’islam n’est pas la variable explicative de la politique islamiste ; la variable explicative, c’est le système politique, tel qu’il a été structuré par l’action (et la répression) des gouvernants.